Cannelle Vigroux, fondatrice de Kitiwaké, pouvez vous nous raconter la genèse de votre marque ?

J’ai derrière moi une expérience de styliste/modéliste diplômée de l’atelier Chardon-Savard.

Désireuse de contribuer activement à une mode plus durable, je me suis lancée le défi en 2018 de créer la marque de vêtement qui me ressemble : Kitiwaké, des tenues de yoga, Pilates et soft-practices subtilement féminines et éco-responsables créée par des femmes pour les femmes.

Des vêtements durables et techniques, pensés pour pratiquer joliment et sans contrainte. Je ne me voyais pas créer une énième marque qui ne penserait pas à notre environnement.

Notre raison d’être : SOYONS ÉTHIQUES SUR TOUTE LA LIGNE

Passionnées de sports en général et de sports à faible impact, mon idée a été de proposer des vêtements totalement en phase avec ces sports, leurs valeurs et celles qui les pratiquent « accompagner le corps et le mental des femmes ». C’est ainsi qu’est née Kitiwaké, la marque des tenues de yoga, Pilates et soft-practices subtilement féminines et éco-responsables.

La marque s’est lancée via une campagne sur Ulule qui a très bien fonctionné et a lancé notre eshop.

Kitiwaké, pourquoi ce nom ?

C’est parce que nous avons eu la chance rare de découvrir notre vraie nature en Laponie et au Spitzberg, que nous sommes appelés Kitiwaké.

C’est le nom d’une petite mouette du Grand Nord, terriblement agile et gracieuse, hautement résistante aux conditions extrêmes.

Elle symbolise la simplicité, la liberté, la résistance et la durabilité. Autant d’éléments essentiels que nous attachons à mettre dans chacun de nos vêtements. Avec l’idée que c’est un peu de la grâce et de la précision du Kitiwaké qui s’exprimera dans chacun de vos mouvements.

Selon vous, quels sont acteurs de la mode de demain ?

Idéalement, c’est bien la seconde main la mode de demain. Mais nous en sommes encore loin.

En attendant, nous pouvons trouver des solutions pour produire mieux, local à partir de matières recyclés et recyclables ou d’origine naturelle et peu gourmande en eau.

L’industrie de la mode est régulièrement mise en accusation pour sa faible capacité à répondre aux enjeux sociaux et environnementaux. Heureusement, nous voyons émerger des actions pour faire bouger la mode. La fast Fashion n’a plus sa place, elle doit changer pour respecter les normes sociales et environnementales.

Je suis convaincue que c’est ensemble que la mode bougera et pas chacun dans son coin.

Voici une liste de collectifs engagés pour que la mode bouge.

  • Fashion Revolution
  • WedressFair
  • The good goods
  • Sloweare
  • En mode climat
  • Le bruit qui court
  • Slow factory
  • Podcast : nouveaux modèles
  • Remember who made them
  • Clean closes campaign

Quelles marques vous semblent agir pour une mode plus durable ?

Loom, Picture Organic Clothing, Patagonia, Balzac, Veja, 1083, Hoopal, Asphalte, Patine.

Quels conseils pourriez-vous donner aux consommateurs concernant leurs achats de vêtements ?

Il nous semble qu’en tant que consommatrices(eurs), il faut d’abord être conscient de la nature des produits que l’on achète, s’informer sur leur provenance et mode de fabrication. Il est important de connaître les labels… tous ne se valent pas. Certains sont de bons indicateurs de la qualité environnementale des produits quand d’autres sont plus des artifices marketings.

Enfin, mieux vaut préférer les circuits courts, les fabrications locales de qualité, même si le prix à payer est parfois un peu plus élevé. Quitte à acheter moins. Sur le long terme on est finalement gagnants… la fast fashion encombrante jetable et inutile en est un bon exemple. Mieux vaut un bon et beau vêtement bien conçus, bien fabriqué, que l’on prend plaisir à porter longtemps en en prenant soin !

Il faut prendre le temps de se renseigner avant d’acheter. Bien sûr on a le droit d’avoir un coup de cœur pour une belle photo ou un joli vêtement. Mais il est toujours bon de se donner le temps de la réflexion (« en ai-je vraiment besoin ? ») et de l’information (quelles matières ? quelles certifications ? fabriqué où et dans quelles conditions ?

Plus d’informations sur www.kitiwake.com

 

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