Priscille Portigliatti, créatrice de la marque hysteriko, pouvez vous nous raconter la genèse de votre marque ?
La première raison pour laquelle j’ai créé hysteriko en 2010 c’est parce que je trouvais que la mode était fade et uniforme, elle était la même à Paris, Londres ou Barcelone. Je ne m’y retrouvais pas.
La seconde raison, c’est parce que je me suis rendue compte, en voyageant pas mal en Inde et en Asie du Sud-Est, de la manière dont était fabriqué les vêtements que nous, occidentaux, portions quotidiennement, dans des conditions plus que douteuses. La fameuse « fast fashion » dont on parle aujourd’hui.
Parallèlement à cela, j’y ai aussi découvert une richesse de matières, de couleurs et de savoir-faire artisanaux et encestraux incroyables.
Forte de ces 2 constatations, j’ai décidé de créer une marque de mode pour femme, indépendante et fabriquée en France. C’est la genèse d’hysteriko.
La France est riche de savoir-faire, de techniques, de matières. Je ne me suis jamais dit que c’était impossible de créer une marque de mode française, confectionnée en France.
J’ai tout de suite eu une logique de circuit court pour mes tissus et ma mercerie. début, je travaillais seule du croquis, en passant par le patronage, les prototypes, la confectuion des séries limités. Ensuite j’ai trouvé des ateliers de confecton pour m’aider sur la confetion et élargir la gamme.
hysteriko s’affranchit des rythmes de la mode classique en créant depuis une dizaine d’année une Grande Collection aux composantes intemporalles et éco-responsables. A travers hysteriko, je construit une vision du vêtement différente, au long cours, inscrite dans le mouvement slow fashion et 100% made in France.
L’éco-responsabilté dans la mode, c’est envisager le vêtement dans sa globalité : cycle de production, de consommation, ainsi que sa fin de vie. En rupture avec la fast fashion, qui prône un renouvellement ultra rapide des collections, détruit la planète et ne respecte pas l’humain.
J’envisage une mode libre et authentique, sans concession sur la qualité des matières et des finitions.
En accord avec tout le temps nécessaire à toutes les étapes de création d’un vêtement, c’est à dire, le patronage, les prototypes, la recherche de matières durables et positives pour la palnète et pour lel corps, la confection en série limitée.
Une mode subtile, créative et féminine qui raconte l’histoire d’une femme libre et inspirée. Une femme qui ne se laisse pas enfermer dans des codes pré-établis, qui suit son instinct en faisant confiance à son esprit sensible et créatif.
hysteriko c’est bien plus qu’une mode, c’est une histoire de style et de vêtements à vivre qui ensoleillent la féminité.
Je pense cette collection comme un ensemble de pièces complémentaires qui grandit au fil du temps. Une Grande collection de vêtements colorés, parsemés de motifs, classiques ou plus exhubérents, pensés pour durer et accompagner la femme tout au long de la vie.
Cette Grande Collection s’articule autour de la coupe, des couleurs, et des motifs, ou comment mixer les imprimés et créer une mode plus personnelle.
Selon vous, quels sont acteurs de la mode de demain ?
Pour moi les acteurs de la mode de demain sont aussi bien les consommateurs, les influenceurs que les marques elle-mêmes.
Je m’explique : l’industre de la mode est tout sauf écologique. Les créateurs, les designers, les marques petites ou grandes, doivent créer des vêtemenst en harmonie avec nos problématiques actuelles de climat et de recyclage des déchets textiles.
Aujourd’hui, une marque doit pouvoir expliquer toutes les étapes de conception de son produit (lieu, techniques, matières premières…) en toute transparence, c’est ce qui donne confiance au consommateur.
C’est ce qu’hysteriko s’évertue à faire depuis le début. La responsabilité dans la mode, passe aussi par « moins mais mieux ». C’est à dire arrêter 6 collections/an, produire moins de pièces, utiliser des matières éco-responsable de qualités premium qui vont durer dans le temps et ne pas perdre en qualité au bout de 10 lavages.
Le consommateur, lui doit comprendre l’importance de son rôle. C’est en choisissant d’acheter et de porter des pièces fabriquées en France de amnière responsable, auprès de marques engagées qui expliquent librement et en toute transprence leur processus de création. Il devient de fait acteur d’une mode vertueuse.
Savoir qui crée la robe, le manteau, le jean, le tee-shirt que l’on achète, apporte une satisfaction immédiate, le consommateur sait qu’il soutient une économie, un projet, un engagement, une vision.
Idem pour les influenceurs, mettre en lumière des marques responsables peut donner des ailes et permettre à des marques de se développer en allant plus loin danscet engagement responsable.
Quelles marques vous semblent agir pour une mode plus durable ?
L’exemple de 1083 est édifiant, la marque de jean qui milite pour le made in France et relocalise les savoir-faire du tissage à la confection.
Atelier Tuffery, Loom, la Gentle Factory, Bleu de Chauffe, Le Slip Français, Aatise, Les Poupées, Ector…
Parmi les marques plus connues, Stella McCartney défend une mode responsable depuis longtemps.
ViVienne Westwwod était une personnalité et une créatrice très inspirante.
Agnès b. qui dessinent des vêtements bien pensés pour la vie moderne et fabrique des vêtemenst intemporels qui se transmettent de génération en génértion.
Quels conseils pourriez-vous donner aux consommateurs concernant leurs achats de vêtements ?
Si je peux me permettre un « coneil », ce serait de choisir avant tout des pièces de qualité, intemporelles avec un petit quelque chose en plus qui nous met en joie à l’idée de porter la pièce.
Garder le plaisir et la légèreté de s’habller et jouer avec ses vêtements, même si les enjeux écologiques sont de taille.
Être sûre de pouvoir associer cette pièces avec 2 pièces de son propre dressing. Il n’y a rien de pire qu’un vêtement qui s’ennuie dans un placard 🙂
Plus d’informations sur www.hysteriko.fr
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