Sofi Jeanson, fondatrice de MAISON FOLTIER PARIS, pouvez vous nous raconter la genèse de votre marque ?
Passionnée de mode depuis l’enfance et styliste-modéliste de formation au Studio Berçot à Paris, l’idée de créer un projet et une marque a toujours été présente mais il me manquait une vision globale du secteur.
J’ai donc évolué dans cet univers pendant plus de 15 ans, à découvrir comment fonctionne l’industrie de la mode, dans des domaines aussi variés que la communication, l’événementiel, la création, le marketing ou encore le commerce et l’entreprenariat, pour différentes marques, telles que Chloé, Givenchy, Le Bon Marche, Cathy et David Guetta/Guetta Events, Sandro, etc.
Forte de cette expérience et de cette vision 360° que j’avais pu développer, j’ai alors commencé à réfléchir à un projet, mais c’était sans compter l’évolution rapide du monde actuel. Très vite j’ai eu l’impression que monter une énième marque, dans une industrie aussi polluante, n’avait pas beaucoup de sens, et très attirée par la maroquinerie, je trouvais d’autant plus que l’utilisation massive du cuir posait un réel problème de conscience.
J’ai donc décidé d’une part de me rapprocher de l’univers du luxe, de son esthétisme, de son savoir-faire, de sa qualité, et d’autre part de chercher quelles étaient les alternatives pour créer une marque vegan, écoresponsable et éthique.
MAISON FOLTIER PARIS est donc née de la volonté et de l’envie. La volonté d’offrir une alternative de qualité sur un marchée largement dominé par l’industrie du cuir, et l’envie d’éveiller les consciences pour un nouveau monde plus respectueux de la nature et de l’environnement.
Notre ambition, proposer des produits de luxe en terme de qualité, de savoir-faire et de créativité tout en préservant la vie animale et l’avenir de la planète. Créer une marque française engagée dans une nouvelle économie bienveillante envers l’humain, l’écologie et les animaux.
Selon vous, quels sont les acteurs de la mode de demain ?
Nous aurons tous un rôle à jouer dans la mode de demain.
De plus en plus de créateurs, de fabricants, d’entreprises et de clients se rendent compte que l’industrie de la mode doit changer, que nous devons tous revoir notre éducation sur notre manière de consommer. Cette industrie n’offre plus les réponses face aux enjeux actuels, et est devenue bien trop polluante à tous niveaux.
La pandémie a accéléré la transformation des modes de consommation ainsi que celle du numérique, il est inévitable qu’il aura également un grand rôle à jouer.
Les principaux enjeux de demain seront aussi pour les gros groupes industriels qui devront changer leur manière de faire, en terme de matières utilisées, de pays de fabrication, de conditions de fabrication, de bien-être humain et animal etc voir même produire moins.
Le défi se joue également sur les tonnes de déchets textiles existants, à traiter et revaloriser.
Quelles marques vous semblent agir pour une mode plus durable ?
Il existe de nombreuses marques, dont beaucoup de marques françaises qui agissent pour une mode plus durables, Le Slip français, Veja, Patine, Mina Storm, Bloom Paris, Noyoco, Odace, April Please, et tant d’autres, difficile de toutes les citer.
Mais il existe également de plus en plus de marketplaces destinées à une mode éthique, écoresponsable et durable, comme wedressfair.fr, lepretafrancais.fr ou frenchr.com ou encore lesitedumadeinfrance.fr, un moteur de recherches de produits fabriqués en France dans les domaines de la mode, la maison, la puériculture, les jouets et la beauté.
Quels conseils pourriez-vous donner aux consommateurs concernant leurs achats de vêtements ?
Le consommateur va jouer un rôle essentiel dans cette transition vers une mode plus éthique et plus responsable. Soyons curieux et demandons-nous ce qu’il y a derrière nos vêtements ? Comment consommer moins pour consommer mieux ? Faut-il céder à toutes nos envies ?
La seconde main est également un marché très porteur dû aux différents facteurs de crise, mais aussi comme moyen de consommer ce qui existe déjà plutôt que du neuf, ou encore la location de vêtements, une autre alternative.
Il existe donc différentes façons de faire évoluer sa consommation de vêtements, et chacun peut évoluer à son niveau.
Il faudrait aussi se poser quelques questions quand on souhaite acheter un nouveau produit : Quelles sont les matières utilisées et leur composition ? Quel est le pays de fabrication ? Quelles conséquences ? Quels sont les engagements et valeurs de la marque?
Plus d’informations sur www.maisonfoltier.com
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